L’évolution des aménagements de bureau est au cœur de la stratégie managériale de l’entreprise. La question est : quel espace influence-t-il quel management, ou, serait-ce l’inverse ? Quels aménagements pour quelle(s) nouvelle(s) performance(s) ? Le décloisonnement total des plateaux de travail a porté les open-space et son management « décloisonné » vers une volonté d’une meilleure communication. Ces derniers ont déjà évolués dans la modulation de leur espace en privilégiant l’intégrité individuelle des collaborateurs avec par exemple des espaces adaptés en fonction des projets, mais aussi d’espace de silence,… Mais depuis quelques années les espaces et les habitudes de travail sont en total « évolution » avec l’entrée en force du Flex-office. Déjà des retours d’expérience de start-up n’hésitent plus à affirmer que l’espace « libertaire » du tout « flex » nécessite de penser à nouveau l’approche du management dont Frédéric Laloux dans un ouvrage qui est devenu une référence « Reinventing Organizations » le souligne avec cette « nouvelle métaphore de l’entreprise » : conçue comme un organisme vivant avec sa propre évolution »
La définition du Flex-office désigne un espace de travail ou plus aucun bureau n’est assigné à un seul salarié. Cela implique que chaque jour, chaque salarié en arrivant sur son lieu de travail, consulte les disponibilités de place et les choisissent selon ses objectifs du jour. Ainsi chacun sa place, ses horaires et le télétravail y est fortement favorisé. Cela implique trois conditions principales :
Pour exemple « nombre de grands groupes y ont succombé, dont Sanofi, Accenture, PSA ou Danone. Selon le baromètre OpinionWay pour CD&B, le Flex-office toucherait même plus d’un tiers des salariés français du tertiaire (36%). Fin 2017, Axa France réaménageait trois des immeubles du groupe, soit le lieu de travail de 2.000 salariés, pour adopter une organisation spatiale fondée sur l’activité. Au siège de Bouygues Immobilier, les mètres carrés récupérés, la même année, en misant sur cette nouvelle configuration, ont permis de créer des zones communes : box, salles de créativité, quiet room. » (source https://www.capital.fr/votre-carriere/le-flex-office-ou-quand-les-salaries-nont-plus-de-bureaux-fixe-1316468) Toujours dans cet article, une question se pose pour Danièle Linhart, elle n’en reste pas moins “une précarisation spatiale où, chaque jour, tout est remis en jeu”. Or poursuit la sociologue, “dans un contexte où le travail se complexifie, celui-ci, au-delà de l’effort de concentration, ne demande-t-il pas un environnement sécurisant ?” La question est posée.
La cofondatrice, de la startup Jam Marjolaine Grondin, se souvient, « Au début on était un peu tout feu tout flamme. Nous voulions tout décloisonner, laisser chacun libre de ses horaires, mais ce n’était pas juste. Ce n’est pas l’absence de règles qui crée l’esprit d’équipe et fait que les gens sont heureux, mais bien des règles communes auxquelles chacun croit. Avoir seulement une culture de l’objectif c’est assez violent en fait » (Source). Les espaces deviennent un ensemble vivant au même titre que le management qui devient lui une forme de gouvernance « auto-proclamée ». Dans son livre Frédéric Laloux présentent ainsi trois avancées dans ce nouvel espace de travail remettant radicalement en cause le management :
Pour finir, un exemple illustrant une méthode managériale vivante dans ces nouveaux espaces de travail que l’entreprise Google a expérimenté de manière efficace ‘la méthode OKR (Objectives and Key Results), qui est née chez Google et qui permet de définir des objectifs et les moyens pour les atteindre. « Chaque collaborateur est en charge de la définition de ses propres objectifs, y compris les stagiaires, selon la vision de la société définie par les cofondateurs. Cette méthode couplée à des outils adéquats favorisant la mobilité et le travail collaboratif, est ainsi un formidable levier pour booster la productivité des collaborateurs – et donc de l’entreprise. » Trouver des espaces de travail adaptés à votre projet d’entreprise « vivante » est le cœur de métier d’Arch’Office.
Référence ouvrage, auteur Frédéric Laloux « Reinventing Organizations » éditions Diateino