Selon le site Capital.fr, en 1985, les salariés américains disposaient « en moyenne de 37 mètres carrés de bureaux, espaces communs compris… Au pays de l’Oncle Sam, d’ici à 2021, il faudra se contenter de 14 mètres carrés par tête. » (source Capital) Cette tendance est à l’identique dans quasi toutes les villes de France, et notamment à Paris. Lorsqu’on dit « aménagement d’espace intérieur », le mot espace est bien inclus dans le concept et l’objectif du réaménagement : il fait partie du projet. Aujourd’hui, des normes existent pour « encadrer les espaces » dits vitaux par salarié, en fonction que celui-ci soit en open-space, en bureau individuel ou encore dans des pièces dédiées à certaines tâches. L’optimisation des espaces est l’un des moteurs fondamental pour toute entreprise qui décide de réaménager l’intérieur de son espace de travail. Et dans tous les cas, selon la législation, « l’employeur a l’obligation de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salariés. Il doit, notamment, leur assurer un espace de travail confortable, adapté à leur activité (bureau, atelier ou espace de vente ouvert au public…) »
Du bureau en solo à la qualification d’un espace collectif bruyant, d’open-space…Il existe une norme auprès de laquelle les entreprises françaises peuvent se référer. Il s’agit de la norme NF X 35-102. Cette dernière recommande de façon précise les dimensions des espaces de travail que ce soit pour une personne seule ou plusieurs personnes dans un même espace. Que dit la norme ? :
« 10 m² pour 1 personne seule ; 11 m² par personne dans un bureau collectif (soit 22 m² pour 2 personnes ou 33 m² pour 3, etc.), 15 m² par personne dans un espace collectif bruyant (si les tâches nécessitent des communications téléphoniques). Dans le cas d’un bureau collectif, la norme recommande de ne pas dépasser 5 personnes correspondant à un groupe de travail homogène. Un bureau paysager (open-space) ne doit pas contenir plus de 10 personnes. »
Toujours selon cette même norme NF X 35-102, la configuration des espaces est importante ainsi que la fluidité de mouvement des personnes qui les occupent. Cela se traduit par des recommandations particulières comme celles d’éviter les bureaux en longueurs. Quelles sont les valeurs préconisées ?
« Un bureau d’une superficie inférieure ou égale à 25 m² doit avoir une longueur inférieure à 2 fois sa largeur ;
Un bureau d’une superficie supérieure à 25 m² doit avoir une longueur inférieure à 3 fois sa largeur.
En ce qui concerne les espaces de circulation, la largeur optimale des couloirs est de 1,50 m, ce qui est conforme à la réglementation pour : l’évacuation de 20 à 50 personnes en cas d’incendie, le passage d’un fauteuil roulant, la circulation de 2 personnes qui se croisent. »
La prévention des risques professionnels est au cœur des recommandations de la dite norme. Ainsi les contraintes physiques, les rythmes de travail…doivent être pris en compte ? Comment cela se traduit-il ? Cela peut se traduire par la mise en place de plan de travail réglable avec des dimensions suffisante d’écran (80 cm pour un écran plat, 115 cm pour un écran cathodique). Mais aussi, un plan annexe en retour de table (60 x 120 cm), doit être prévu pour ranger les dossiers.
« L’espace efface le bruit », certes, mais le respect des codes en vigueur permet une harmonie au travail. Le code du travail n’impose aucune obligation en matière de surface minimale. Mais il fixe des exigences de sécurité et d’hygiène qui reviennent à réserver un espace minimum (en hauteur et en surface) permettant au salarié de disposer d’une liberté de mouvement suffisante.* (source https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F24505)
* Victor Hugo
* Source https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F24505